Robert Durand nait en 1927 à Charlieu, village du département de la Loire dont il est originaire par sa famille maternelle, et auquel il restera très attaché toute sa vie.

Il grandit à Lyon dans une famille de cinq enfants, son père étant ingénieur de formation et chef d’entreprise. Quand la guerre éclate, il est apprenti en ferronnerie et risque de se voir forcé de partir en Allemagne pour le STO. Il s’échappe in extremis de son école et ses parents l’envoient à Iguerande, près de Charlieu, où il passera le reste de la guerre à travailler à la ferme des Guérin, famille de paysans qui l’hébergent.

Après la guerre, Robert Durand poursuit son apprentissage mais décide contre la volonté de son père de faire les Beaux-Arts de Lyon. Il se marie en 1949 avec Raymonde et ils ont deux enfants, Dominique et Martine. Il aura plus tard un petit-fils, Julien. En parallèle de la peinture, il devient lui aussi chef d’entreprise et artisan à Lyon, fabriquant des meubles design pour les commerces et les collectivités. Son travail connaît un grand succès, lui permettant de mener sa carrière artistique comme il l’entend, sans jamais se laisser dicter aucune mode autre que son désir, celui d’explorer sans cesse de nouveaux styles.

Il mène ainsi de front ses deux activités d’artisan et d’artiste, les deux étant indissociables. En tant que peintre, il explore un grand nombre de styles au cours de ses sept décennies de travail, de l’abstrait au figuratif en passant par le dessin et la gouache. S’inspirant de son métier d’artisan, il met au point une technique unique de peinture au pistolet, très exigeante physiquement, ou encore des tableaux construits en relief qui se situent à mi-chemin entre la peinture et la sculpture. Sa signature évoluera elle aussi, devenant Robert Duran, puis Robert Düran d’Ancône, marquant ainsi son attachement farouche à sa liberté artistique.

Après des dizaines d’expositions, ses œuvres sont acquises par différentes institutions (Musée Saint-Pierre de Lyon, Musée de Charlieu, Musée de Chaufailles, Musée de Boën, mairie de Vourles, entre autres) ainsi que par des collections particulières, en France et à l’étranger. Il quitte la vie en 2015 à Charlieu, dans la maison familiale où il est né, et laisse derrière lui une œuvre considérable.